Le N’dolè
super easy
Focus sur le plat national du Cameroun
Au Cameroun, dans tous les foyers et restaurants, il y a un mets qui ne manque jamais au menu. C’est le N’dolè. Constitué de légumes et d’arachides, le N’dolè est consommé aux quatre coins du pays. Il est impossible de se rendre à une cérémonie de mariage, baptême, funérailles etc, sans se voir proposer le N’dolè. C’est le plat national par excellence du Cameroun.
Une préparation minutieuse
Le N’dolé, c’est l’appellation camerounaise de la vernone, une plante vivace de la grande famille des astéracées au goût amer. Sa préparation est lente et nécessite « des heures de patience et de concentration. Pour atténuer ce goût amer et conserver sa couleur verte, il faut le laver avec précaution. Mettre ensuite du sel gemme dans la première ébullition. S’il est toujours amer, il faut continuer de le faire bouillir. Lorsqu’il est prêt, on le presse et on apprête les autres ingrédients.
Après avoir trempé les arachides durant des heures pour les faire ramollir, on y ajoute des oignons et de l’ail avant de les écraser à la pierre comme cela se faisait à l’ancienne. Par la suite, il faut faire chauffer de l’huile de palme, sans toutefois la blanchir. Ajouter au fur et à mesure, arachides, n’dolè, crevettes, viande ou poisson fumé. Que ce soit pour sa famille ou les grandes cérémonies, tout se fait toujours à l’ancienne avec les mêmes ingrédients.
Le N’dolé au centre de tous les mets
Selon Alain Roger Pegha, professeur d’histoire à l’université de Douala qui a présenté une étude sur ce mets, « au départ, le N’dolè était le plat des peuples vivant dans la région du Littoral et ses environs. Selon l’historien qui s’exprimait récemment sur un média ivoirien, » ce mets est devenu célèbre sur le plan national et international du fait de ses » vertus culinaires exceptionnelles « , des “particularités médicinales” de ses feuilles, de » la qualité de sa cuisson et son goût » et du fait qu’il se déguste avec « toutes sortes de compléments » : tubercules de manioc, bâtons de manioc, miondo (pâtes de manioc écrasées et cuisinées dans des feuilles), banane plantain, igname, riz etc.
Selon l’enseignant, l’exportation du mets au-delà des frontières régionales a été facilitée par la position géographique de Douala, « ville cosmopolite « . » Il est même dit que quand vous arrivez au Cameroun, il faut d’abord manger du N’dolè, soutient-il. Il y a bien sûr d’autres mets. Mais le ndolè est au centre. «
Ce plat a récemment été classé par Taste Atlas 47e meilleur plat au monde. Le seul bémol, c’est qu’en dépit de la notoriété déjà engrangée par le N’dolè à travers le monde, les autorités camerounaises tardent encore à en faire un emblème national, en essayant, par exemple, de l’inscrire au patrimoine immatériel de l’UNESCO.
Thom Biakpa
Laisser un commentaire