Côte d’Ivoire: Découverte de la peste porcine africaine à Songon et Bouaflé, au moins 3000 bêtes infectées, selon le service vétérinaire du MIRAH

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Un enclos de porcs / Photo: Bétail d’Afrique

En Côte d’Ivoire, le virus de la Peste porcine africaine (PPA) a été découvert à Bouaflé et à Songon, le 10 mai dernier, par les services vétérinaires du Ministère des Ressources Animales et Halieutiques (MIRAH). Pour éviter donc que ces deux foyers de contaminations ne se propagent sur d’autres sites d’élevage, le gouvernement à travers le MIRAH, a décidé de l’abattage de toutes ces bêtes contaminées. L’opération d’abattage qui a démarré, samedi 11 mai dans les deux principaux foyers, concerne au moins 3000 bêtes.

L’information a été livrée à la presse, mardi 14 mai 2024, par Docteur KalloVassely, directeur des services vétérinaires au Ministère des Ressources Animales et Halieutiques, lors du rendez-vous hebdomadaire du Centre d’Information et de Communication Gouvernementale (CICG) dénommé “Tout Savoir Sur…”. Selon le conférencier, 80% de ces bêtes à abattre se trouvent à Songon, une commune de la banlieue Abidjanaise.

L’invité du CICG est revenu en détail sur le film de la découverte de ce virusjusqu’à la signature de l’arrêté d’abattage. “ L’investigation s’est faite mercredi 8 mai. Le jeudi était férié, mais les laboratoires ont travaillé sur les données et les résultats sont sortis à 23h. Vendredi, l’arrêté portant déclaration de l’infection et édictant les mesures sanitaires d’abattage et de protection a été signé et le samedi 11 mai, l’abattage a commencé. Vous voyez donc la célérité avec laquelle l’administration a fait face à un tel cas. En moins de trois jours, les abattages ont commencé”, a expliqué Dr Kallo Vassely.

Il a profité de la tribune dédiée à la communication gouvernementale pour expliquer le bien-fondé de l’opération d’abattage : “ l’abattage c’est vraiment pour éviter que la maladie ne passe à une autre zone. On le fait, parce que la peste porcine comme son nom l’indique, est une peste spécifique aux porcs et tous les animaux de la même famille comme le phacochère, le sanglier etc. Les autres animaux ne feront pas la maladie, tout comme l’homme. Mais le problème, c’est que c’est un virus qui est très résistant dans le milieu extérieur. C’est pour cela qu’il faut faire l’abattage et détruire les carapaces. Ce virus peut rester 1000 jours dans la même congèle, c’est à dire 3 ans. Si vous cachez la viande de porc qui avait la maladie dans un congélateur et que vous le sortez 1 an après, le virus est toujours là et très actif. Vous allez permettre à ce virus d’aller contaminer d’autres bêtes. Il n’y a pas de traitement, pas de vaccin, et donc ce qu’il faut faire, c’est d’extirper le mal à l’origine”, a indiqué le vétérinaire.

Pour lui, il n ’ y a aucune complaisance à avoir, dans la mesure où, “il y a 700.000 porcs à protéger en Côte d’Ivoire, pour plus de 100 milliards de chiffres d’affaires. La filière porcine en emplois directs et indirects, occupe 50.000 personnes. Il est donc hors de question de mettre en danger toute la filière. Il faut donc agir vite et c’est ce qui explique la célérité avec laquelle nous avons agi. Outre cela, il y a une veille sanitaire qui est en cours. C’est pour vous dire que l’État met tout en œuvre, pour que chaque fois qu’un cas apparait, on puisse le cerner rapidement”, a-t-il poursuivi.

A l’en croire, 53 pays dans le monde sont aujourd’hui affectés par la peste porcine, dont de nombreux pays en Europe. “il y a deux grosses maladies animales aujourd’hui qui perturbent l’élevage à savoir, la grippe aviaire chez la volaille et la peste porcine. Dire qu’on ne va jamais avoir la maladie, c’est faux. Nous sommes dans une région où certains pays sont endémiques. La Côte d’Ivoire refuse d’être endémique et donc chaque fois qu’il y a un foyer, nous l’éliminons pour que les gens puissent continuer leurs activités. Le plus dur, ce n’est pas que le virus n’apparaisse pas, le dur c’est de pouvoir le détecter rapidement et réagir”, a confié le conférencier.

Il a dans cet ordre d’idée, invité les éleveurs à signaler toute anomalie constatée dans les comportements de leurs animaux. “ Si vous constatez que votre animal commence à ne plus manger, c’est qu’il y a quelque chose qui ne va pas et il faut le signaler”, a-t-il ajouté.

Il a rassuré que les propriétaires des animaux abattus, seront tous indemnisés. “ En 2021, nous avons abattu plus de 500.000 volailles à Mondoukou dans la localité de Bassam et en décembre, les indemnisations ont été faites. Ce sont 700 millions que l’État a décaissés pour aider les éleveurs. Le même mécanisme est en place et il sera appliqué pour les éleveurs de porcs”, a-t-il rassuré.

S’agissant de la sécurité sanitaire des denrées animales et d’origine animale, Dr Kallo Vassely a fait savoir qu’il existe une chaine de contrôle depuis la production jusqu’au consommateur final.

Thom Biakpa

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