Frank Anet et Christelle Vougo-Anet : La cuisine en couple
Le Couple Anet, primé lors d’une soirée gala à Abidjan / Photo: JDA
En 2005, Frank Anet et Cristelle Vougo-Anet enchantaient les visiteurs et habitants de la capitale de la Géorgie avec la cuisine éclectique et les cocktails novateurs de leur restaurant « The Avenue », dans le centre des affaires d’Atlanta. En 2011, le couple flaire le bon coup et décide de s’installer sur les bords de la Lagune Ebrié.
Famille de restaurateurs
Né d’un père restaurateur, Frank, gérant de Mondial Sarl, qui regroupe trois restaurants (Norima aux deux plateaux, Saakan et Mondial au Plateau) et un service traiteur (Zanta), fait ses premiers pas dans la restauration en famille à 14 ans, avant de s’envoler en 2004 pour les États-Unis d’Amérique. Il y rencontre Christelle Vougo, une passionnée de gastronomie, diplômée d’un Bachelor en comptabilité obtenu à Georgia State University en 2002, qui travaille dans la restauration.
Orchestrant vie de couple et business à merveille, ils développent, en six ans, leur chaine de restaurants et remportent, lors des Restaurants Awards de Jumia, en juin 2017, le prix du meilleur burger d’Abidjan avec Norima, et les prix du meilleur restaurant africain en Côte d’Ivoire, du meilleur service et du meilleur restaurant de l’année avec Saakan. Avec une centaine d’employés, Anet présente son modèle comme « de l’intelligence culinaire. »
Proposant des spécialités américaines et africaines et une cuisine fusion thaï – mexicaine, le couple accueille dans ses locaux des stars ivoiriennes du football et des personnalités, comme l’ex Premier ministre français Manuel Valls, la Première Dame Dominique Ouattara, des ambassadeurs, des ministres, « mais aussi des étudiants » lance Frank Anet, 39 ans.
Selon lui, son entreprise peut encore grandir, « car nous sommes dans un secteur très peu développé ». Tout n’a pourtant pas été rose pour les lauréats du Prix d’excellence du meilleur chef d’entreprise, catégorie jeune, 2017. En août 2016, ils sont obligés de fermer l’un de leurs restaurants en zone 4 Marcory, ouvert en juin 2015, « qui n’a pas bien marché ».
Un échec qui n’ébranle nullement les deux époux qui comptent aller à la conquête de nouveaux marchés mondiaux et se déployer dans d’autres communes d’Abidjan. « Les anciens restaurateurs sont fatigués. Ils n’ont ni système de gestion, ni centrale d’achat, ni centrale de portions, ni département des ressources humaines. Nous sommes des guerriers qui rêvons d’aller loin », nous lance Frank Anet dans ses locaux du Norima en pleine réfection.
T.B